Political crises and child mortality in Rwanda
Lise Beck, Université de Paris V, Sorbonne
L’analyse des effets des crises sur la mortalité des enfants au Rwanda est riche d’enseignements car ce pays a été successivement confronté à des crises de nature variée. Le génocide de 1994 en est l’exemple le plus violent, d’autant qu’il est apparu à certains comme étant l’aboutissement de l’idéologie malthusienne. L’étude de l’évolution de la mortalité infantile et juvénile révèle que la mortalité juvénile a été particulièrement vulnérable aux crises politiques, contrairement à la mortalité infantile qui est restée stationnaire, indépendamment des contextes. Par contre, le génocide et les années de reconstruction qui s’ensuivent ont eu des répercussions dramatiques, tant sur la survie à moins d’un an qu’entre un et quatre ans, du fait de l’élimination systématique de certaines catégories d’enfants, mais également de par l’exacerbation des déterminants de la mortalité, quel que soit l’âge de l’enfant.
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